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MédiasGuinée

Journée internationale de la radio, média n°1 en Afrique

13 février 2024

La radio reste une source d'information privilégiée en Afrique. Mais les stations de radio sont aussi cible de la répression dans les Etats autoritaires comme en Guinée.

Un homme colle son oreille à un poste de radio (illustration)
La radio est plus simple d'utilisation que d'autres médias, notamment quand l'accès à internet est difficile Image : Michele Cattani/AFP via Getty Images

Le 13 février est la journée mondiale de la radio. Cela fait plus d'un siècle que les ondes radios ont été découvertes. Elles permettent depuis de diffuser chaque jour, partout dans le monde, des nouvelles, de la musique, des fictions et même de retransmettre des événements culturels et sportifs. Mais la radio est aussi souvent la cible des Etats autoritaires, comme récemment en Guinée, depuis le coup d'Etat militaire de 2021. 

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La radio a près de 130 ans. La capacité à envoyer des signaux par voie hertzienne via des ondes électromagnétiques a été pressentie dès les années 1860. Mais c'est au XXe siècle que la radio a connu un développement croissant, jusqu'à évoluer vers la technologie numérique.

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En Afrique, elle reste un vecteur important de l'information, comme en témoignent ces auditeurs de la DW au Nigeria, en République démocratique du Congo et en Ethiopie.

"Ca me tient compagnie, tout au long de mes activités, au quotidien", déclare une auditrice de Lagos.

Une autre, de Kinshasa, souligne qu'"une radio, c'est facile à porter, vous pouvez l'emmener partout avec vous.”

Quant à cet auditeur d'Hawassa, dans la Vallée du Grand Rift, en Ethiopie, il éocutait déjà la radio avec son grand-père.

La radio en Afrique

Sur le continent africain, la radio reste le média le plus utilisé. De nombreuses stations apportent des informations sur la santé, la protection de l'environnement et des droits humains.

L'Onu s'appuie aussi sur la radio dans le cadre de ses missions de paix, pour informer les populations, rassembler les diverses communautés et les accompagner durant et après des conflits.

En 2022,  l'Union internationale des télécommunications (UIT) et l'Union africaine des télécommunications ont identifié plus de 18.000 nouvelles fréquences en FM, pour faciliter encore la radiodiffusion en Afrique.

A titre d'illustration de ce marché toujours porteur, d'après l'UIT, sur les 120 millions de personnes francophones en Afrique, "90% de ces personnes utilisent la radio de façon continue ou de façon occasionnelle". Que ce soient des radios internationales ou nationales, publiques, privées, communautaires, le choix est vaste.

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Une liberté qui fait peur

Pourtant, ce sont justement ses possibilités pour faire circuler l'information et susciter des débats qui valent à la radio d'être considérée par certains régimes autoritaires comme un média subversif, car difficile à contrôler.

En Guinée, par exemple, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, a dénoncé ces derniers mois la restriction de la liberté d'expression, ainsi qu'une "répression accrue". Reporters sans frontières (RSF) s'alarme de la "censure" de nombreux médias privés.

Plusieurs journalistes ont été arrêtés, intimidés, harcelés. Récemment, plusieurs journalistes et le secrétaire général du Syndicat du personnel de la presse en Guinée (SPPG) ont été interpellés. Ils ont été emmenés dans des pickups de la gendarmerie lors d'un rassemblement à la Maison de la presse.

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 Le SPPG avait appelé à manifester "pour libérer les médias et réseaux sociaux" suite au brouillage de plusieurs stations radio, à la suspension de chaînes TV et au blocage d'internet par les autorités militaires à la tête du pays.

Le gouvernement a maintenu l'interdiction de manifester édictée en 2022. Le ministre de l'Administration du territoire, Mory Condé, assimile désormais les appels à manifester à des "messages d'appel à la violence".

 

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